06 mai 1950
Sauver le monde par la poésie ? L’intitulé
fera sourire certains, sans doute, mais prenons Jean-Pierre
Siméon au sérieux ; le poète et directeur artistique du Printemps des poètes le
jure et tend à le prouver : l'art et la littérature, à condition qu'ils ne
soient pas bibelots ou divertissement, ont leur rôle à jouer dans
l'émancipation et l'insurrection des consciences, à échelle
individuelle et collective. Face au tout-marchand, les mots se
rebiffent et tracent une autre voie : quand reprendre goût à la langue et
à ce qu'elle dit du monde, c'est reprendre un peu le pouvoir sur nos
vies.
Ce qui me rapproche de lui :
« Il faut avoir ce sentiment
perpétuellement de l’inachevé, de l’insatisfaction, si on veut être juste avec
l’existence — parce que nous sommes toujours en-deçà de ce que nous
pourrions être, de ce que nous voudrions être, et qu’il ne faut pas se
contenter de cet en-deçà. Je vis dans un monde qui est plus antipoétique que
jamais, au rebours de tout ce que je crois, de tout ce qui me constitue, pas
seulement pour moi, mais dans ma conception du monde – je crois encore qu’il y
a un progrès possible, que l’humanité a déjà beaucoup avancé, qu’il y a des
reculs, des défaites à longueur de journée, à longueur d’instant, même, car à
chaque instant il y a des défaites humaines autour de nous, dans le monde et
près de nous, mais, quand même, les choses avancent et peuvent encore
avancer… » En savoir +
Jean-Hugues Malineau
René de Obaldia
René de Obaldia
Ils sont nés un 06 mai : Eugène Labiche (1815), Sigmund Freud (1856), Ernst Ludwig Kirchner (1880), Rudolph Valentino (1895), Max Ophüls (1902), Harry Martinson (1904), Guy des Cars (1911), Achille Zavatta (1915), Orson Welles (1915), Marc Dudicourt (1932), Christian Clavier (1952), Anne Parillaud (1960), Jonathan Donahue (1966), ...
Ils nous ont quittés un 06 mai : Henry David Thoreau (1862), Marlène Dietrich (1992), ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire